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Pourquoi Greta Thunberg nous agace-t-elle ?

Greta Thunberg Source: Wikimedia À moins d’avoir vécu dans une grotte perdue, coupé de toute source d’informations depuis de nombreuses années, le sujet du réchauffement climatique a dû au moins une fois arriver à vos oreilles. L’avenir du monde serait entre les mains de l’homme, qui par son impact sur l’environnement contribuerait à sa propre perte. En matière d’écologie, le domaine des jeux de hasard a récemment aussi fait parler de lui de manière excitante. Saviez-vous que la ville de Las Vegas fonctionne désormais à 100 % aux énergies renouvelables pour ses équipements publics ? Et les hôtels sont petit à petit en train de suivre l’exemple avec l’installation croissante de panneaux solaires. Depuis son discours à la COP24 de fin 2018, la jeune écologiste suédoise de 16 ans et militante de la première heure Greta Thunberg «fait le buzz» comme jamais. Symbole voire idole pour les uns, source d’irritation pour les autres, elle laisse rarement indifférente. Pourquoi la jeune Greta agace tant ? Sommes-nous en fait des grincheux et des jaloux ?

Cette réaction tellement humaine

Apparaissant dans les médias traditionnels du midi et du soir, ainsi que sur les réseaux sociaux et les sites internet, la jeune militante reçoit un traitement comparable à celui des célébrités du divertissement. Il en faut peu pour commencer alors à parler de «starisation», qui inévitablement entraîne l’apparition de sentiments humains systématiques tels que la  jalousie ! Surtout quand il s’agit juste d’une mineure adolescente...

«Prophétesse en culotte courte»

Aurait déclaré un député français lors de son passage devant l’Assemblée Nationale en France à la  fin juillet de cette année. Donald Trump y serait allé aussi de sa petite ironie en déclarant «quelle jeune femme joyeuse et optimiste». Un signe d’orgueil malmené ? Quand on est un décisionnaire ou responsable politique chevronné, ayant au minimum passé la cinquantaine en général, il est très difficile de recevoir des leçons d’une jeune idéaliste même pas encore majeure et sans expérience qui nous met face à nos responsabilités. «Je veux que vous agissiez», «comment osez-vous !», «votre conte de fées de la croissance» pour reprendre certaines de ses invectives véhémentes et directes. On ne peut nier la présence d’une forme de conflit générationnel caché derrière tous ces rejets envers Greta. Pour faire une analogie, vous connaissez beaucoup de parents, grands-parents, adultes en général qui acceptent docilement et avec le sourire de se faire pointer du doigt et accuser par la «jeunesse inconsciente» ? Après tout, n’est-ce pas le rôle des adultes de sauver la planète ? «Elle ne sait pas de quoi elle parle, l’argent ne pousse pas sur les arbres il faut bien produire pour vivre !» peut-on entendre, ou alors «il est facile de dire d’arrêter de polluer quand on passe ses journées sur un smartphone qui ne fonctionne pas juste avec de belles paroles !». Nous pouvons avoir tendance à utiliser des raccourcis intellectuels et être condescendants juste pour éviter que les rôles soient inversés, c’est-à-dire écouter les jeunes nous rappeler à l’urgence des problèmes importants. Quand l’égo s’en mêle, difficile quoi qu’il arrive d’ouvrir un débat modéré et respectueux avec notre future relève... Un panneau d’alerte à l’urgence climatique Source: Pixabay

Un discours sensationnaliste qui peut agacer

La petite Greta n’y est pas allée de main morte avec ses mots pour définir l’urgence de l’enjeu climatique. C’est peut-être aussi un peu pour ça qu’elle a réussi à marquer autant les esprits depuis la COP24. On peut noter une incitation à «paniquer maintenant » car «notre maison est en feu !» et donc «les gens souffrent, ils meurent !». La présence de larmes et les expressions de son visage empreint de férocité ont également renforcé l’impact émotionnel de ses propos. D’aucuns y ont vu une forme de rhétorique typique de celle pratiquée par les gourous ou les prophètes apocalyptiques. En gros, un manque de retenue et une exagération perçue qui peuvent entraîner des réactions épidermiques, dans «un monde en crise» où il faut plutôt éviter de mettre de l’huile sur le feu. Certains individus se sentent facilement agressés par ce type de tons et de propos assez radicaux.

Présence de conflits d’intérêt et opportunisme ?

Greta, de par l’impression d’attitude de donneuse de leçons qu’elle peut faire ressentir, n’a pas droit  à l’erreur, étant devenue personnage publique en quelque sorte. Et tous ses choix peuvent être paradoxalement retournés contre elle, si on veut se mettre à chercher la petite bête. Même le moindre voyage, favorisant pourtant une méthode de transport alternative à celles utilisant des énergies fossiles, est soumis à suspicion et critique immédiate. Par exemple, son trajet en voilier estampillé BMW la font soupçonner de prise de position marketing pour le constructeur automobile. Et on la dénigre également en parlant du coût écologique de la construction de ce type d’embarcation au design de pointe et aux matériaux composites. De même, des rumeurs prétendent qu’elle ferait la promotion intéressée de We Don’t Have Time, startup d’un entrepreneur suédois. Il s’agit d’un réseau social prônant la «croissance verte» et cherchant à mobiliser les écologistes de la planète rompus à la cause du réchauffement climatique. Ainsi donc Greta ferait-elle un peu «son beurre» ou celui de son entourage en faisant de la publicité indirecte ? Pour certains c’est possible, le marché de l’écologie représentant aussi un business à ne pas sous-estimer… Intéressé(e) par l’environnement ? Vous pourriez aussi aimer :https://fr.royalvegascasino.com/blog/paillettes-un-danger-pour-nos-oceans/


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