Comprendre la crise vénézuélienne
Source: Hugoshi En pleine crise économique, sans précédent pour le pays, il semble que de plus en plus de Vénézuéliens se tournent vers le jeu dans leur désespoir de joindre les deux bouts. Ce qui n’est pas la solution puisque les jeux de casino doivent être considérés comme des loisirs et être utilisés avec modération. Ici, nous vous proposons de comprendre la crise vénézuélienne et la façon dont elle affecte l’Amérique du Sud.
Comprendre la crise économique
Les premiers éléments qui mènent le pays vers la crise nous ramènent en 1999 lors de l’accession d’Hugo Chavez à la présidence. Pendant cette période, les dépenses augmentent considérablement, mais c’est surtout lors de l’arrivée au pouvoir de l’actuel président Nicolas Maduro en 2013 que tout s’accélère. En ce qui concerne le PIB du pays, celui-ci est principalement composé des revenus du pétrole. En effet, le Venezuela compte de grandes réserves et on estime que plus de 95 % des revenus du pays proviennent de cette activité. En 2014, un grand bouleversement a lieu en ce qui concerne le prix du baril du pétrole : une chute importante des prix frappe le pays qui subit un manque à gagner énorme. Lorsqu’un pays perd de l’argent, il n’a pas énormément d’options pour y remédier : il doit emprunter de l’argent ou créer de la monnaie. En imprimant de nouveaux billets, l’inflation augmente et la récession (perte de croissance) commence. En plus de la détérioration économique du pays, l’insécurité pousse les habitants du pays à fuir. Source: DavidRockDesign
L’ampleur de la migration vénézuélienne
La première des conséquences concerne la fuite des cerveaux et l’exode des capitaux. Les entreprises comme les salariés les plus hauts placés ne souhaitent pas prendre de risques. Les personnes aux revenus les plus modestes ne souhaitent pas rester dans la pauvreté. Aujourd’hui, ce sont 2,3 millions de Vénézuéliens qui vivent à l’étranger. La période Chavez a vu d’ailleurs 3,8 millions de personnes quitter le pays. La majorité de ces personnes se réfugient actuellement en Colombie, aux États-Unis, en Espagne, mais surtout au Pérou. Le premier problème pour les pays accueillants concerne leur PIB. En recevant les migrants, il est possible que la croissance de pays comme la Colombie soit réduite de 0,2 point d’ici 2020. Le recul pourrait être plus faible au Pérou et au Chili. Malheureusement, les pays sud-américains qui accueillent les migrants ne leur offrent pas énormément de soutien financier. Avec le temps, les choses pourraient changer au moins en ce qui concerne la santé, l’accès à la nourriture ou encore les services publics.
Une crise sanitaire est également à envisager
Pour beaucoup, la crise et la migration auront pour conséquence la résurgence de maladies normalement évitables en cas de vaccination. L’effondrement économique a malheureusement touché aussi le système de santé publique du pays, ce qui a provoqué une propagation de la rougeole, de la malaria et même de la diphtérie. Le pays est donc en urgence sanitaire et a besoin du soutien des plus grosses nations du continent telles que les États-Unis. Et si les États-Unis venaient à bloquer le Venezuela ? À l’heure actuelle, le gouvernement reconnaît qu’il devra faire marche arrière et examiner d'autres stratégies que celle de l'intervention afin de protéger la population. Il est primordial que les enfants puissent être tous vaccinés. Il ne faut également pas perdre de vue le risque de propagation de ces maladies dans d’autres pays de l’Amérique du Sud. Des décisions doivent être prises rapidement et des solutions apportées dans les plus brefs délais dans l’intérêt de tous.